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Marchands

   Le monopole de la Compagnie des Cent Associés va être brisé. Des marchands rochelais vont également commercer avec la Nouvelle-France. Antoine Grignon est de ceux-là. En 1654, il engage un maçon pour aller travailler chez Jacques Maheut à Québec.

   En 1655, François Peron obtient du Conseil de Québec un congé qui lui permet d'"envoyer ou faire venir un navire dans le fleuve Saint-Laurens mouiller devant Quebecq y Apporter Les vivres Et Autres marchandises quil Jugera estre a propos pour le pais."

   Ce congé stipule, entre autres, que François Peron doit amener un homme de travail par 15 tonneaux que contiendra son navire. De 1655 à 1663, François Peron engagera 116 hommes et femmes pour le Canada et les Antilles.

   D'autres marchands emboîtent le pas, Arnaud et Jean Péré, Jacques Pépin, Pierre Gaigneur, Jean Gitton, etc.

   De nombreux contrats d'engagement sont signés chez les notaires rochelais, Pierre Teuleron, Abel Cherbonnier, Pierre Moreau, Alexandre Demontreau, etc. Ces contrats sont souvent individuels mais parfois collectifs comme ceux d'Abel Cherbonnier pour François Peron. L'on énumère alors les conditions générales puis l'on liste les engagés et les conditions particulières à chacun.

      
Première et dernière page du contrat d'engagements par François Peron, en 1663

   En principe, les engagements sont faits pour trois années. L'engagé doit se préparer à partir dès qu'on le lui demandera. Les salaires varient autour de 70 à 100 livres par année de service. Souvent le retour est payé, l'aller toujours.

   On ne peut passer sous silence le départ du Saint-André, le 2 juillet 1659, emmenant plus de cent personnes aux côtés de Jeanne Manse et de Marguerite Bourgeoys.

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©Racines Rochelaises