Le Cat de Hollande
son :
Les engagés
partis sur
Le Cat de Hollande


    Le registre de l'année 1665 du notaire Pierre Teuleron contient 73 contrats d'engagement spécifiant un embarquement sur le navire "Le Cat de Hollande".
    Ces contrats ont été relevés par Monsieur Debien et publiés dans "la revue d'histoire de l'Amérique française".
    Cependant, il nous est apparu que les informations pouvaient être complétées.
    Le registre est détenu par les Archives départementales de la Charente-Maritime sous la cote "3 E 1303". Il est consultable uniquement sur microfilm, coté 2 M1 429, rouleau 449.
    Ces contrats comportent de nombreux points communs et quelques variations individuelles. L'ensemble montre des particularités notables.


    Le Cat de Hollande est un navire de 200 tonneaux appartenant à Albert Cornelis Kadt.

    Armé par Alexandre Petit, il quitte la rade de La Rochelle à la fin du mois d'avril 1665, sous le commandement de Charles Babin.
    Après une escale à Dieppe, il s'arrête à Gaspé. Des soldats venus des Antilles, sur Le Brézé, sous les ordres de Monsieur de Tracy, embarquent à bord afin de rallier Québec et se joindre aux troupes du régiment de Carignan.
    Le Cat de Hollande arrive à Québec le 18 juin.

    Le Cat de Hollande repartira de Québec le 3 août.


    Pierre Teuleron

    Pierre Teuleron est le plus important notaire rochelais du XVIIe siècle.
Il exerce sa profession de 1631 à 1681. Il a traité toutes sortes de contrats, mais plus spécialement les actes de commerce.
    Son étude est située au canton des Flamands, tout près du port, là où se rassemblent quotidiennement les marchands, armateurs, capitaines de navire, à tel point que des chaînes en barrent l'accès entre onze et treize heures, afin de ne pas perturber les négociations.
    L'historien rochelais, le père Coutant, situe la maison Teuleron au numéro 12 de l'actuelle rue Chef-de-Ville.


Un contrat type
Par Devant le notaire royal soussigné en la ville et gouvernement de La Rochelle, personnellement établis Jullien Allart natif de La Flotte en l'île de Ré d'une part et le sieur Pierre Gaigneur, marchand de cette ville faisant pour et au nom du sieur Jean Grignon, marchand à Québec pays de la Nouvelle-France d'autre part, entre lesquelles parties a été fait et passé les conventions suivantes, c'est à savoir que ledit Allart promet, s'oblige et sera tenu de s'embarquer à la première réquisition qui lui en sera faite par ledit sieur Gaigneur dans le navire nommé Le Cat de Hollande, du port de deux cents tonneaux, dont est maître Charles Babin, pour aller en icelui du premier beau temps de cette rade où il est de présent jusque audit Québec servir ledit sieur Grignon ou autres qui auront de lui ordres tant à son métier que à toutes autres choses qui lui seront commandées pendant le temps de trois années consécutives qui commenceront au jour qu'il arrivera audit pays et finiront à pareil jour icelles révolues pour et moyennant la somme de quatre-vingts livres tournois par chacun an qui seront payées audit Allart à l'expiration de chacune année durant ledit temps audit pays et encore sera défrayé par ledit sieur Gaigneur audit nom des frais du passage en allant seulement audit pays auquel il sera nourri pendant le susdit temps et encore en cette ville jusque audit embarquement sans diminution de ses gages sur la promesse desquels avance a été faite audit Allart par ledit sieur Gaigneur de la somme de cinquante livres pour lui avoir des hardes et commodités à l'entretien des présentes à peine de tous dépends, dommages et intérêts, les parties obligent tous leurs biens présents et futurs, outre ledit Allart, sa personne à tenir prison comme pour deniers royaux, qui fait élection de domicile en la maison du notaire royal soussigné pour y recevoir tous actes & renonçant & jugés et condamnés & fait à La Rochelle, étude dudit notaire, après midi le vingt-septième jour de mars mil six cent soixante cinq, présents Louis Pénigaud et Léon Banchaud, clercs y demeurant, et ledit Allart déclare ne savoir signer de ce requis.
Suivent les signatures de Pierre Gaigneur, Louis Pénigaud, Léon Banchaud et Pierre Teuleron.



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    Tous les contrats comportent des éléments identiques :

      * tous les engagés sont des hommes.
      * ils s'engagent tous à Pierre Gaigneur, marchand de La Rochelle.
      * ils promettent tous de s'embarquer sur Le Cat de Hollande pour aller servir à Québec.
      * ils sont tous engagés pour trois années.
      * ils sont tous défrayés des frais de leur passage aller.
      * ils seront tous nourris pendant la durée de leur engagement et jusqu'à l'embarquement.
      * ils perçoivent tous une avance.
      * ils déclarent tous ne pas savoir signer.


    et des différences :

      * l'identité des engagés.
      * les dates d'engagements.
      * les témoins et leurs signatures.

L'identification des 73 contrats dans l'ordre chronologique


      * l'identité des personnes pour lesquelles et au nom desquelles Pierre Gaigneur a réalisé l'engagement.
      * le salaire de chaque engagé.
      * l'avance faite à chaque engagé.

Engageurs spécifiques, salaires et avances des 73 contrats dans l'ordre chronologique


    Cette liste amène des observations :

      Plusieurs noms se répètent. Il semble que des personnes identiques aient été engagées 2 fois, voire 3 fois. Tous ces contrats sont rédigés sur un registre et non des liasses.

Examinons ces cas un à un :


      * Jacques Boisson
Deux contrats identiques le concernent. Cependant, le premier ne porte aucune signature, Jacques Boisson ne s'étant sans doute pas présenté à l'étude de Pierre Teuleron, le second annule vraisemblablement le premier.
      * Pierre Caillon(eau)
Nous avons adopté cette écriture pour le relevé des actes car il est écrit "Pierre Cailloneau natif du bourg d'Estré en ce gouvernement". Le "eau" a été rajouté sur cette première ligne, mais dans la marge et dans les autres citations du contrat, le patronyme est "Caillon". Deux autres contrats concernent "Pierre Cailloneau" (voir ci-dessous), mais ils sont originaires de l'île de Ré. Celui-ci est natif d'Aytré. Les contrats devant être écrits à l'avance, il nous semble que l'engagé a fait préciser que son patronyme était Cailloneau et non Caillon, comme l'engagé précédent (Jean Caillon). le notaire a alors rectifié le nom là où on identifie l'engagé et a omis de le faire sur le reste du contrat. Cela nous semble se vérifier par le fait qu'au recensement de 1666, on retrouve Pierre Cailloneau domestique, à Trois-Rivières, des révérends pères Jésuites auxquels le désignait ce contrat, ce qui n'est pas le cas des deux autres actes relatifs aux "Pierre Cailloneau". Nous le nommerons dorénavant Pierre Cailloneau.
      * Pierre Cailloneau
Nous pensons, là encore, que les contrats étant écrit à l'avance, Pierre Cailloneau ne s'est pas présenté à son rendez-vous chez le notaire et que le second contrat, en tous points semblable au premier, mis à part la signature du clerc Léon Banchaud et la précision qu'il est natif de Rivedoux, qui dépend de la paroisse de Sainte-Marie, annule celui du 2 avril.
      * Jean Courtet ou Courtel
Nous faisons la même remarque que pour Pierre Cailloneau et pensons que le contrat du 3 avril annule celui du 30 mars.
      * Jacques Damien
Le second contrat semble, ici, volontairement annuler le premier. En effet, le 2 avril, Pierre Gaigneur l'engage pour servir le sieur Lambert. Le lendemain, celui qu'il doit servir en Nouvelle-France n'est pas désigné. Or, le recensement de 1667 nous apprend que Jacques Damien est au service de François Prévost et non du sieur Lambert.
      * Jean Guillet
Le 27 mars dans l'après-midi, deux contrats identiques se succèdent. Ils sont tous deux signés. Il peut s'agir de deux homonymes, voire du père et du fils. Cependant, les gages sont les mêmes et aucune mention ne signale un lien de parenté. Plus étonnant, 4 jours plus tard, un troisième contrat, en tous points identiques, est transcrit. Pas un détail ne change sur ces trois contrats, ils sont faits au nom de Jean Grignon. S'agit-il de la même personne ou de trois parents ? De l'autre côté de l'Atlantique, il n'y a trace certaine que d'un de ces Jean Guillet. Au recensement de 1667, il est à Beaupré, fermier de Jean Grignon. Plus tard, un Jean Guillet, dont l'âge correspond au précédent et originaire de Sainte-Catherine dans l'île de Ré, épouse à Saint-François-du-Lac Marie Meunier avant d'être hospitalisé, trois mois plus tard, et de décéder. En conclusion, il est vraisemblable qu'il n'y ait qu'un seul Jean Guillet. Sans doute, comme d'autres, ne s'est-il pas présenté devant le notaire le premier jour et le contrat avait été écrit en double, ce qui n'est peut-être pas trop invraisemblable compte tenu du nombre d'engagements rédigés de la même façon en si peu de temps, huit dans l'après-midi du vendredi 27 mars et trois le matin même. Nous pensons que seul le contrat du 31 mars est à prendre en compte.
      * Simon La Salle
C'est le même cas que précédemment. Le 28 mars, Pierre Gaigneur l'engage pour servir les révérendes mères religieuses hospitalières de Québec et le 3 avril ne désigne plus la personne à aller servir. Selon le recensement de 1667, Simon Lasalle est domestique de Jacques Picot.


    Deux autres cas :

      * Jacques Restié et Jacques Roché
Il serait raisonnable de penser qu'il s'agisse de la même personne. Les prénoms sont les mêmes et la consonance des patronymes assez proche et surtout ils sont originaires du même village. Un premier contrat aurait été annulé pour permettre d'engager ce pionnier au nom des pères jésuites et augmenter l'avance. Cette hypothèse est trop aléatoire pour être retenue dans la suite de cette enquête. Ni l'un ni l'autre ne sont retrouvés en Nouvelle-France.
      * René Orzeau et René Rézeau
Là encore les prénoms sont identiques et les patronymes proches et ils sont originaires de l'île de Ré. Les contrats sont totalement semblables. L'un est le premier de la matinée, l'autre le premier de l'après-midi du même jour. Ni l'un ni l'autre n'ont laissé de trace. L'hypothèse ne repose pas sur des faits assez solides pour être soutenue.


    En conclusion,
le nombre des engagés est de 66.

Les 66 engagés du Cat de Hollande


Que sont-ils devenus ?


    Vingt n'ont laissé aucune trace : Pierre Allenet, Jean Blanchard, Louis Bonnet, Jacques Boussot, Jean Caillon, Guillaume Canat, Gilles Du Ray, Pierre Elbert, Pierre Génaudeau, Simon Gendron, Antoine Mérit, Pierre Métayer, Mathurin Motet, René Orzeau, Etienne Renaude, Jacques Restié, René Rézeau, Etienne Richardeau, Jacques Roche, Bastien Roy.
    Certains d'entre eux ont pu se joindre aux troupes venant des Antilles entre Gaspé et Québec. Cela expliquerait leur absence aux recensements de 1666 et 1667.


    Deux cas étranges :

Deux pionniers ont des homonymes, vivant en Nouvelle-France, dont les dates d'arrivée correspondent, mais qui sont déclarés originaires de Vendée, alors que sur les contrats d'engagements il est noté "La Flotte en l'île de Ré".
S'ils sont réellement de l'île de Ré, ils rejoignent les 20 précédents et n'ont laissé aucune trace.
Les actes semblent avoir été dressés avant l'arrivée de l'engagé dans l'étude et très peu rectifiés lors du passage de celui-ci devant le notaire. Seul un "eau" est ajouté au nom Caillon, et encore, une seule fois sur l'ensemble de l'acte !
Il n'est pas impossible que le recruteur, compte tenu du nombre de personnes engagées sur si peu de temps, ait transmis au scribe un mauvais lieu d'origine, "La Flotte" en l'occurrence, et que celui-ci n'ait pas été rectifié au moment de la parution de l'engagé devant Pierre Teuleron. Or, Un tiers des partants sont dits originaires de l'île de Ré, dont 13 précisément de La Flotte. Cette hypothèse est fort probable, notamment si l'on considère le prénom "Alexis" comme peu usité à l'époque.


    Jacques BESSONNET
Jacques Boissonnet, domestique, 21 ans, est recensé en 1666 à Trois-Rivières, chez Louis Tétreau. Le 19 novembre 1670 à Boucherville, Jacques Bissonnet, habitant de M. de Varennes, originaire de La Chapelle Paleau, diocèse de Poitiers, fils de Jean et de Marie Goupillots, épouse Marguerite Collet. Le couple aura 16 enfants. En 1681, Jacques Bessonet est habitant, 36 ans, résidant à Varennes. Le 28 décembre 1723, Jacques Bissonet, 84 ans, décède à Varennes. La Chapelle-Paluau est dans le diocèse de Luçon mais bien dans la province du Poitou.
    Alexis BUET
Alexis Puet, tailleur, domestique, engagé, 22 ans, est recensé en 1666 à la Congrégation Notre-Dame à Montréal. Alexis Buet est confirmé à Montréal en mai 1666. L'année suivante, Alexis Buet, 24 ans, est toujours domestique chez Marguerite Bourgeois. En 1677, Alexis Buet épouse à Lachine, Françoise Bouet, veuve de Jean Roy. Le contrat de mariage, rédigé le 10 janvier 1678 par Bénigne Basset, indique qu'Alexis Buet est originaire de La Roche-sur-Yon, diocèse de Luçon. Le recensement de 1681 à Montréal montre Alexis Buet, 42 ans, tailleur et habitant. Le 1er mars 1721, 76 ans, il décède à Lachine. Alexis Buet est recensé aux côtés de Jean Grenet, en 1666 et 1667. Il est confirmé en même temps que Jean Roy et Nicolas Villeneau.


    Les 44 autres engagés :

    Julien ALLARD
Dès le 24 août, il est confirmé à Québec. Il a 23 ans. Il sera connu sous le surnom de Labarre. Il épouse Marie Mercier et sera père de 6 enfants. Au recensement de 1681, il est habitant à Berthier-en-Haut. Il décède le 21 mars 1704 à Lavaltrie. Il est inhumé le lendemain à Sorel. Il se pourrait que Julien Allart se soit joint aux troupes venant des Antilles entre Gaspé et Québec. Cela expliquerait qu'il n'apparaît pas aux recensements de 1666 et 1667 et qu'il ait un surnom.


    Jean BERTIN
Un Jean Bertin est confirmé à Montréal en mai 1666. Jean Bertin, originaire de Cissé, évêché de Poitiers, est hospitalisé à l'Hôtel-Dieu de Québec pendant 17 jours en septembre 1692. Il a 60 ans.


    Guillaume BERTRAND
Baptisé à Sainte-Marie dans l'île de Ré le 31 octobre 1642, le fils de Pierre & de Jeanne Boutin, est domestique de Denis Ruette d'Auteuil en 1666 et 1667, à Cap-Rouge puis à Sainte-Foy. Marié à Marguerite Ferron le 12 octobre 1671, il vit à Neuville où il a huit enfants et où il est inhumé le 23 octobre 1710.


    René BINET
En 1666, René Binet est domestique chez Henri Pinguet, il a 25 ans. Le 19 octobre 1667, il épouse à Québec Catherine Bourgeois, il est dit originaire de Saint-Jean de Sauve et fils de Mathurin & Marie Proute. Saint-Jean-de-Sauves est à une vingtaine de kilomètres au sud de Loudun. Dans une déclaration de justice, il se dit natif de La Chaussée de Renoué. Renoué est un hameau près de La Chaussé, paroisse proche et au nord de Saint-Jean-de-Sauves, ce qui explique ses différents dires. Vivant à Québec puis à Beauport, il a six enfants. Le 25 juin 1685, sa fille Anne épouse Pierre Dron, de Saint-Xandre, fils de Laurent Dron, engagé également en 1665 et parti sur Le Cat de Hollande. En 1681, René Binet est habitant à Beauport, âgé de 45 ans. Il décède à Beauport le 15 mai 1699. Il est inhumé le lendemain, âgé de 62 ans.


    Jacques BOISSON
Il est habitant à Grondines en 1681, âgé de 60 ans. Il est cité sur les registres de l'Hôtel-Dieu à Québec le 19 mai 1690, pour une hospitalisation de 7 jours. Il y est dit originaire de l'île de Ré et âgé de 80 ans.


    Jacques BOURDIN
En 1666, il a 22 ans et il est domestique, à Trois-Rivières, chez Antoine Desrosiers. L'année suivante, il est à Beauport, âgé de 23 ans, domestique de Robert Giffard. Il n'apparaît plus après ce recensement.


    Nicolas BUSTORT
En 1667, Nicolas Butor est domestique, à Sainte-Foy, chez Etienne Denevers, il a 19 ans. Nicolas Butault se marie à Neuville, avec Catherine Guichelin, le 23 octobre 1669. Il aura deux enfants. Il n'est plus en 1697. Nicolas Buteau est baptisé dans la chapelle du Bois, dans l'île de Ré, entre Sainte-Marie et Saint-Martin, le samedi 20 janvier 1646, avec pour parrain et marraine Nicolas Monereau et Catherine Grosson.


    Pierre CAILLONEAU (d'Aytré)
En 1666, il est, à Trois-Rivières, au service des révérends pères Jésuites, comme indiqué sur son contrat. On perd ensuite sa trace.


    Pierre CAILLONEAU (de Rivedoux)
Il semble que ce soit lui qui épouse Catherine Guertin à Montréal en 1681 mais, selon Michel Langlois (Dictionnaire biographique des ancêtres québécois), ce Pierre Caillonneau, fils de Pierre & de Suzanne Bertesol, se dit originaire de la paroisse Saint-Jean-du-Perrot à La Rochelle. Il est tué par les Iroquois le 9 novembre 1687.


    Jacques et Martin CHEVALIER
En 1666, ils sont tous deux domestiques chez Etienne Pézard à Champlain, Jacques est dit âgé de 23 ans et Martin de 28 ans. Peut-être est-ce Jacques qui décède à Batiscan le 17 septembre 1687. Martin, confirmé le 6 juin 1666 à Trois-Rivières décède à Champlain, le 27 juillet 1681, âgé de 40 ans. Jacques et Martin sont fils de Martin Chevallier & de Jeanne Tessier qui ont fait baptiser dans l'église Sainte-Catherine à La Flotte 7 enfants :
- Marie, 12 novembre 1635, p/m : Jean Maillard, Françoise Chevalier.
- Martin, 20 août 1637, p/m : Sébastien Viller, Anne Arsonneau.
- Mathurin, 15 août 1639, p/m : Mathurin Fournier, Jeanne Garat.
- Jean, 21 juillet 1641, p/m : Jean Pirolleau, Françoise Mathoys.
- Jacques, 6 septembre 1643, p/m : Jacques Leloup, marchand, Elisabeth Guyon
- Marie, 24 août 1646, p/m : Michel Loseau dit Haute-Rive, Marie Touseau.
- André, 18 mars 1650, p/m : André Gibouleau, Yvonne Geaudromier.


    Jean COURTET ou Courtel
Jean Courtet, 37 ans, est recensé à Québec en 1681. Jean Courtet, originaire de La Rochelle, âgé de 50 ans, est inscrit sur les registres de l'Hôtel-Dieu à Québec pour une hospitalisation de 13 jours. Jean Courtet, 75 ans, décédé le 10 janvier 1717, est inhumé le lendemain à Québec.


    Jacques CREPEAU
En 1667, il est domestique des Ursulines à Québec, âgé de 29 ans. Il est confirmé le 31 mai de cette même année à Québec.


    Jacques DAMIEN
En 1666, Jacques Damien, 26 ans, est domestique de François Prévost habitant côte Saint-Michel de Québec. Le 21 octobre 1669, Jacques Damien, fils de Jean & d'Anne Lebeau, originaire de la paroisse Sainte-Catherine à La Flotte dans l'île de Ré, résidant à Batiscan, épouse à Québec Anne d'Esquincourt. Ils vont avoir six enfants. En 1681, âgé de 45 ans, il est recensé à Neuville. Jacques Damien, 45 ans, tué le 17 février 1686 à Neuville par la chute d'un arbre, est inhumé le lendemain. Jacques est le fils de Jean Damien & d'Anne Lebeau, mariés le 16 août 1633 dans l'église Sainte-Catherine à La Flotte dans l'île de Ré. Jean et Catherine ont fait baptiser, dans cette église Sainte-Catherine, 5 enfants :
- Marie, 28 mai 1634, p/m : Gilles Pelletier, Marie Chaigneau.
- Jean, 2 janvier 1636, p/m : Pierre Duconnet, Louise Baudin.
- François, 6 juillet 1638, p/m : François Josseau, Ozanne Jumeau.
- Jacques, 10 mars 1641, p/m : Jacques Damien, Marie Lebeau.
- Mathurine, 3 mai 1653, p/m : Maurice Damien, Mathurine N… .


    Antoine DELAFOSSE
Antoine Delafosse, 35 ans, est recensé en 1667 à Trois-Rivières.


    Laurent DRON
En 1666, âgé de 24 ans, il est domestique, à Trois-Rivières, chez Michel et Jacques Le Neuf. Le 25 juin 1685, Laurent Dron, décédé, et Catherine Erielle, son épouse, sont les parents de Pierre, originaire de Saint-Xandre, lui aussi, qui épouse, à Québec, Anne Binet, fille de René, engagé et parti également à bord du Cat de Hollande.


    Jean FORTAGE
En 1666, François Fortage, 25 ans, est domestique chez Jean Lemoine à Trois-Rivières. En 1681, François Fortage, 35 ans, est recensé comme habitant à Batiscan, où il est inhumé, à 50 ans, le 3 janvier 1700.


    André FOUQUET
Comme il l'avait promis lors de son contrat, André Fouquet est recensé en tant que domestique des Ursulines de Québec en 1666 et aussi en 1667, âgé alors de 28 ans. Le 6 septembre 1669, André Fouquet est inhumé à Québec, décédé de la veille à Petite-Rivière-Saint-Charles où il résidait. André Fouquet avait été baptisé dans l'église Saint-Etienne à Aytré, le dimanche 5 février 1640 avec pour parrain et marraine André Palie et Anne Rougeon. Il était le fils d'André Fouquet & de Jacquette Pelletier.


    Pierre FRANCOIS
En 1667, il réside à Charlesbourg, ainsi que Nicolas Ragnau, chez l'éleveur Jean Caron, il a 32 ans. Il est impossible de retrouver sa trace au-delà de cette date.


    Gilles GADIOU
En 1667, Gilles Gadiou, 22 ans, est domestique, à Québec, chez Pierre Legardeur. Marié à Marie-Anne Delugré, il a 6 enfants. Il décède à Sainte-Famille dans l'île d'Orléans le 4 novembre 1669, âgé de 50 ans. Gilles est le fils de Guillaume Gadiou & de Françoise Boussat, mariés le 10 février 1643 à La Flotte dans l'île de Ré, dans l'église Sainte-Catherine où il est porté sur les fonts baptismaux, le samedi 12 mars 1644, par Gilles Gadiou et Jeanne Cottoneau.


    Gilles GAUTREAU
En 1666 et 1667, Gilles Gautereau est domestique chez Jacques Bernier à Sainte-Famille dans l'île d'Orléans, en compagnie d'un autre engagé, Pierre Neveu. Il a alors respectivement 19 et 20 ans. Le 7 octobre 1671, Gilles Gautreau, de La Flotte en l'île de Ré, fils de Jean & Marie Rouer, contracte mariage devant le notaire Pierre Becquet avec Anne Pineau qu'il épouse à Sainte-Famille huit jours plus tard. Le couple va avoir 6 enfants à Sainte-Famille puis à Cap-Saint-Ignace où il décède le 10 novembre 1726, âgé, selon le registre, de 84 ans. Ses parents, Jean GAUTEREAU et Marie ROUER, se sont mariés à La Flotte le 20 avril 1643. Le mariage a été enregistré chez le notaire de La Flotte en Ré, maître Gibouleau. Jean Gautereau et Marie Rouer ont fait baptiser dans l'église Sainte-Catherine 5 enfants :
- Gilles, le 22 mars 1644, p/m : Gilles Margotteau, Marie Rouet.
- Jean, 4 août 1649.
- Anne, le 22 janvier 1652.
- Françoise, le 11juin 1654.
- Gilles, le 16 octobre 1658.


    Denis GENTY
Le 1er août 1678, Denis Gentil, veuf de Geneviève Bonnet et maître menuisier résidant à Dombourg, contracte mariage devant Romain Becquet, avec Marie Langlois qu'il épouse à Québec dix jours plus tard. Le couple donnera le jour à une fille, Marie-Françoise qui épousera Jean-Baptiste Carpentier. En 1681, Denis Genty, 40 ans, est recensé à Neuville comme menuisier et habitant. Denis Jenty figure sur les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour des hospitalisions de quelques jours en 1697 et 1698, avec pour lieu d'origine, La Rochelle. Denis Ganty, 64 ans, est inhumé à Neuville le 19 mars 1701.


    René GIRAUDET
René Giraudet, 35 ans, est confirmé à Québec le 24 août 1665. Il n'y a aucune trace de lui par la suite.


    Jean GRENET
Jean Grenet, 23 ans, est domestique , en 1666, à la congrégation Notre-Dame de Montréal, comme un autre engagé du Cat de Hollande, Alexis Buet. L'année suivante, il est recensé dans le même lieu dirigée par Marguerite Bourgeois, mais il a un an de moins. Sa trace se perd ensuite.


    Jean GUILLET
Jean Guillet, 30 ans, est recensé à Beaupré, en 1667, comme fermier de Jean Grignon, aux côtés de Julien Allard, autre engagé à Jean Grignon parti sur Le Cat de Hollande. Jean Guillet, 40 ans, est recensé à Sorel comme habitant en 1681. Jean Guillet, veuf, originaire de la paroisse Sainte-Catherine à La Flotte, épouse à Saint-François-du-Lac, le 21 novembre 1690, Marie Meunier. Jean Guillet, 51 ans, originaire de Sainte-Catherine dans l'île de Ré et résidant à La Rivière Saint-François, est inscrit, le 1er février 1691, sur les registres de l'Hôtel-Dieu de Québec pour une hospitalisation de 14 jours, au terme desquels il décède.


    Simon LA SALLE
Simon Lasalle, 31 ans, est recensé en 1667, comme domestique chez Jacques Picot à Montréal. En 1681, Simon Delasalle, 40 ans, est habitant à Montréal.


    Mathieu LAURANDIN
Mathieu Rollandin, 26 ans, est domestique de Pierre Soumande à Québec, lors du recensement de 1667.


    Pierre LOUINAS
Le 2 octobre 1673, Pierre Louinneaux, originaire du bourg de Saint-Scyre, évêché de La Rochelle, épouse à Québec Anne Fléchet. Ils auront trois enfants. Veuf d'Anne Fléchet, Pierre Lonnineau, épouse à Sainte-Famille dans l'île d'Orléans, Marie Brenal, le 28 avril 1678. Ils auront dix enfants. En 1681, Pierre Louineau, 36 ans, et Marie Bréval sont recensés à à la basse ville de Québec. Le 21 mars 1711, Pierre Lunaut, 73 ans, décède à Québec où il est inhumé le lendemain.


    Pierre MARTIN
Pierre Martin, 22 ans, est domestique de Jean-Baptiste Legardeur à Québec, lors du recensement de 1666. A celui de 1667, Pierre Martin, 22 ans, est domestique chez Simon Guyon, à Beaupré. Cependant, ce dernier Pierre Martin, lors de son mariage avec Marie Buot, se dit originaire de la paroisse de Melle, évêché de Poitiers. Villeneuve-la-Comtesse est à une trentaine de kilomètres au sud de Melle. Pierre Martin et Marie Buot ont dix enfants dans l'île d'Orléans, à Sainte-Famille puis à Saint-François où Pierre Martin est inhumé le 6 décembre 1702.


    Pierre MERCEREAU
Pierre Mercereau, 14 ans, est domestique à côte Saint-Jean et Saint-François, chez Jean Bourdon au recensement de 1666. Il a 18 ans l'année suivante, dans les mêmes conditions. Pierre Mercereau est confirmé le 1er mai 1666 à Québec avec pour mention d'origine : "Luçon". A Champlain le 4 septembre 1678 devant le notaire Antoine Adhémar, Pierre Mercereau contracte mariage avec Etiennette Dandonneau, la mention d'origine est : "évêché de Luçon, Poitou". Le couple va vivre à Champlain et donner le jour à 15 enfants. Au recensement de 1681 à Champlain, Pierre Mercereau, 32 ans, est charpentier et habitant. Pierre Mercereau décède à Champlain le 1er mars 1714. Il est inhumé le lendemain âgé, selon le registre, de 65 ans. Rappelons que sur son contrat d'engagement, le 31 mars 1665, Pierre Mercereau est natif de Saint-Martin, de présent dans cette ville de la Rochelle, sans autre précision, le terme "de Ré" n'est pas indiqué. Les paroisses Saint-Martin sont nombreuses dans le diocèse de Luçon où il serait né entre 1648 et 1652 d'après les indications relevées ci-dessus.


    Pierre MERCIER
Pierre Lemercier, 23 ans, est recensé en 1667, résidant à Beauport chez François Guyon. Il n'y a plus de trace de lui par la suite. Un Pierre Mercier contracte mariage, le 22 octobre 1669 devant le notaire Pierre Duquet, mais il est dit originaire de Notre-Dame, dans l'archevêché de Rouen, alors que l'engagé est de Saint-Denis dans le Poitou. Un Pierre Mercier, de Saint-Denis-la-Chevasse, évêché de Luçon, donc bien dans le Poitou, épouse Marguerite Lamain, le 8 janvier 1685, mais il a 32 ans, ce qui lui fait 12-13 ans en 1665. Son âge est confirmé lors de sa sépulture, le 17 novembre 1712, puisqu'il a alors 60 ans.


    Pierre NEVEU
Pierre Neveu, 20 ans, est recensé en 1666, engagé résidant à Sainte-Famille dans l'île d'Orléans, chez Jean Bernier. En 1667, il est toujours domestique chez Jean Bernier et il a toujours 20 ans. Le 2 septembre 1670, Pierre Neveu épouse Claire Levieux à Sainte-Famille. Ce Pierre Neveu se dit originaire de Saint-Martin-de-Ré (et non d'Ars-en-Ré) et il a pour parents Pierre Neveu et Marguerite Renaud. Un enfant, Jacques, est né de cette union et on retrouve Pierre Neveu et son épouse jusqu'en 1677.


    Louis PALARDY
Louis Palardy, domestique engagé, est recensé chez les pères Jésuites en 1666 et 1667. La première année il a 22 ans et, la suivante, 30 ans. Louis Paillardy est confirmé à La Prairie en 1676. Louis Paillardy, originaire du Poitou, est parrain de Louise Boyer, le 16 janvier 1678. La dernière information que nous ayons sur lui provient du recensement de 1681 : Louis Paillardy est habitant à La Prairie, il a 42 ans. Louis Palardy est originaire de Saint-Mars-des-Prés, village situé en Poitou, évêché de Luçon, actuellement dans le département de la Vendée, à quatre kilomètres de Chantonay, à l'est de La Roche-sur-Yon.


    Nicolas PION
Nicolas Pion contracte mariage, le 14 septembre 1673, devant le notaire Romain Becquet, avec Jeanne Amiot. Nicolas Pion dit Lafontaine, fils de Nicolas & de Catherine Bredons, est alors originaire de Tours, paroisse de Saint-Pierre-du-Bouel. L'engagé du Cat de Hollande se dit Tourangeau, or un habitant de Tours est appelé Tourangeau. Le mariage est célébré à Québec. Le couple va donner naissance à huit enfants. Nicolas Pion a été baptisé à Tours, paroisse Saint-Pierre-du-Boile, le 17 mai 1634, fils de Nicolas, boucher, & de Catherine Bredon. Il se pourrait que Nicolas Pion se soit joint aux soldats du régiment de Carignan entre Gaspé et Québec. Cela expliquerait qu'il n'apparaît pas aux recensements de 1666 et 1667 et qu'il ait un surnom.


    Nicolas RAGNAU
Nicolas Ragueneau, 20 ans, domestique engagé, est recensé à Charlesbourg, chez Jean Le Marché en 1666. L'année suivante, il a 33 ans, et réside à Charlesbourg, chez Jean Caron. Nicolas Ragneau, de Poictiers, est confirmé le 31 mai 1667 à Québec. Il est recensé deux fois en 1681 à Varennes. Il a 33 ans et il est domestique chez Sidrac Dugué et il est également habitant, âgé de 33 ans. Le 27 novembre de cette même année 1681, Nicolas Ragueneau, 34 ans, de l'évêché de Poitiers, fils de François & de Jeanne Geoffroy, épouse, à Pointe-aux-Trembles, Jacqueline Lagrange. Le 4 janvier 1688, Nicolas Ragneau, décède à Rivière-des-Prairies. Deux jours plus tard, Nicolas Ragueneau, 46 ans, est inhumé à Pointe-aux-Trembles.


    Jacques Rifort
Jacques Riffort, 21 ans, tonnelier engagé, résidant à Québec, est recensé en 1666, chez Michel-Claude Lebarroys, agent général de la compagnie des Indes occidentales, qui part de Québec à l'automne de cette année 1666. Il n'y a pas d'autre trace de Jacques Riffort.


    Jacques Rousseau
Jacques Rousseau, 20 ans, domestique, est recensé à Côte Saint-Ignace à Sillery, en 1667, chez Jean Pelletier. Le 28 juillet 1677 devant le notaire Gilles Rageot, Jacques Rousseau, originaire de Loge dans l'île de Ré, fils de Pierre & de Marie Drillard, et résidant à Lauzon, contracte mariage avec Marguerite Guillebourg, ils auront neuf enfants. Au recensement de 1681, Jacques Rousseau, 37 ans, est habitant à Saint-Augustin. Jacques Rousseau, 64 ans, résidant à Saint-Nicolas, décède à l'Hôtel-Dieu de Québec, le 11 mai 1711. Ses parents, Pierre Rousseau & Marie Drillard, vivaient à Loix dans l'île de Ré. Ils ont fait baptiser, dans l'église Sainte-Catherine de ce village, 6 enfants :
- André, 3 octobre 1636, p/m : Pierre Bonnaud, Perrine Bourdin. Le père est appelé Pierre Rousseau l'Aîné.
- Jehan, 28 février 1640. Le père est appelé Pierre Rousseau l'Aîné.
- François, 23 mai 1642, p/m : Denys François, qui signe, Anne Morin. Le père est appelé Pierre Rousseau l'Aîné.
- Elisabeth, 23 mai 1642, jumelle, p/m : Edmé Pathouot, qui signe, Agathe Guignon. Le père est appelé Pierre Rousseau l'Aîné.
- Jacques, 13 avril 1645, p/m : Jacques Drillard, Ozanne Deniot.
- Jeanne, 7 décembre 1647, p/m : Louis Bouron, Françoise Bougnard.


    Jean ROY
Il est bien difficile de trouver la trace de Jean Roy, tant ceux-ci sont nombreux. On peut croire qu'il est le Jean Roy, 20 ans, domestique engagé, recensé à Montréal en 1666, aux côtés de Nicolas Villeneau. On les retrouve, l'année suivante, au service de Jeanne Mance. Ensuite, il est impossible de retrouver sérieusement Jean Roy, originaire d'Aytré.


    Marc TESSIER
Marc Tessier, 25 ans, engagé, est recensé en 1666 à l'Hôtel-Dieu de Québec. En 1667, Marc Tessier, 26 ans, est domestique à l'Hôtel-Dieu de Québec. L'année suivante, le 26 novembre, un Marc Tessier, fils de Michel & Renée Goron, originaire de Saint-Ermin, évêché de Luçon (Sainte-Hermine), épouse à Québec Jacquette Ledoux. Le couple aura 5 enfants. En 1681, Marc Tessier, 40 ans, époux de Jacquette Ledoux, est habitant à Charlesbourg. Veuf et résidant à Petite-Auvergne, épouse, à Charlesbourg, Marie Cartenier, le 3 septembre 1691, puis il se remarie avec Anne Laîné, le 5 novembre 1708. Le 22 mars 1709, Marc Tessié, 54 ans, originaire de Sainte-Hermine, évêché de Luçon en Poitou, décède à l'Hôtel-Dieu de Québec.


    François Thibault
François Thibault, 18 ans, engagé, domestique, est recensé à Beaupré en 1666 chez Robert Paré. L'année suivante, il n'a pas bougé, il a seulement 4 ans de plus. Le 14 octobre 1670, en présence de Robert Paré à Sainte-Anne de Beaupré, François Thibault, fils de épouse Elisabeth-Agnès Lefebvre. Ils auront douze enfants. Au recensement de 1681, François Thibault, 34 ans, est habitant à Berthier-en-Bas. François Thibault est baptisé à La Flotte, dans l'église Sainte-Catherine, le vendredi 28 juin 1647, avec pour parrain et marraine François Tibaut et Marie Gautier. Ses parents, Louis Thibault & Renée Gauthier, se sont mariés dans cette même église le jeudi 29 octobre 1643.


    Simon TRILLAUD
Simon Dorillage, puis Drillot, est domestique chez Robert Giguère à Beaupré, en 1666 et 1667, âgé respectivement de 22 et 24 ans. Le 22 novembre 1676, Simon Trillaud, fils de Simon & Marie Grosyeux, originaire du bourg d'Ambelac, évêché d'Angoulême, contracte mariage avec Catherine Delahaye, devant le notaire Gilles Rageot. Ce contrat sera annulé, comme le précédent avec Anne Jousselot. Le 18 octobre 1688 à Lachine, Simon Triau, fils de Simon & Marie Grosyeux, laboureur originaire de Marsillac, évêché d'Angoulême, résidant à Rivière-des-Prairies, épouse Marie-Charlotte Jolivet. Nous relevons donc trois lieux d'origine pour Simon Trillaud : Ambert, Ambe Lac et Marsillac. Les bourgs d'Ambérac et de Marciac, situés au nord d'Angoulême, dans l'actuel département de Charente, sont distants de deux à trois kilomètres.


    Nicolas Villeneau
Nicolas Villeneau, 20 ans, domestique engagé, est recensé à Montréal en 1666, aux côtés de Jean Roy. On les retrouve, l'année suivante, au service de Jeanne Mance, Nicolas ayant 25 ans. Nicolas Villeneau est confirmé à Montréal en mai 1666. Le 11 février 1678, Nicolas Villenau est serviteur de l'hôpital de Montréal, lors du baptême de Nicolas Hubert.


    Mathurin VILLENEUVE
Mathurin Villeneuve, 19 ans, tonnelier, engagé, est recensé à Beauport chez Simon Denis. En 1667, Mathurin Villeneuve a 25 ans, toujours chez Simon Denis. Le 26 novembre 1669 à Québec, Mathurin Villeneufve, fils de Mathieu & de Jeanne Chausset, originaire de Sainte-Marie, île de Ré, évêché de La Rochelle, épouse Marguerite Lemarché. Ils auront douze enfants. En 1681, Mathurin Villeneuve, 34 ans, est habitant à Charlesbourg. Décédé le 10 juillet 1715, Mathurin Villeneuve, 79 ans, est inhumé le lendemain à Charlesbourg. Mathurin Villeneuve est baptisé le dimanche 17 décembre 1645 à Sainte-Marie, avec pour parrain et marraine André Boissonnière et Catherine Rousseau. Ses parents, Mathurin (Mathurin Villeneuve, tonnelier & Barthélemie Texier), laboureur, & Jeanne Chauchet (Claude Chauchet, laboureur & Catherine Gervais), passent un contrat de mariage devant Pierre Febvre, notaire de la baronnie de l'Ile de Ré, et s'unissent le jeudi 10 septembre 1643 à Sainte-Marie.


Bibliographie
* Bosher, John F. "Négociants et navires du commerce avec le Canada de 1660 à 1760".
* Coutant, Père B., "Cahiers".
* Debien, Gabriel "Engagés pour le Canada au XVIIe siècle vus de La Rochelle".
* Godbout, Père Archange "Emigration rochelaise en Nouvelle-France".
* Jetté, René "Dictionnaire généalogique des familles du Québec".
* Lambert, Claire "Une contribution de l'île de Ré au peuplement de la Nouvelle-France".
* Langlois, Michel "Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700).
* PRDH, "Répertoire des actes de baptême, mariage et sépulture du Québec ancien"

Les pages de ce site sont réalisées grâce aux travaux de recherches dans les Archives françaises
et aux dépouillements de nombreux ouvrages écrits par des auteurs francophones, dont :
Pierre Boismorand, J.F. Boscher, Freddy Bossy, J.R. Colle, Emile Couneau, père B. Coutant, Gabriel Debien, Marcel Delafosse, L. Delayant, Marcel Fournier, René Jetté, Ernest Jourdan, Jacques Lacoursière, Yves Landry, Michel Langlois, Jean Liebel, Johnny Montbarbut, Guy Perron, Normand Robert, Marcel Trudel, Denis Vatinel, etc.
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